Né à Paris en 1964 d’un père Français et d’une mère Mauricienne, Christophe Wallemme aborde la musique à l’âge de 15 ans. Il opte tout d’abord pour la guitare avant de se diriger vers la contrebasse, après avoir entendu Scott Lafaro auprès de Bill Evans. Il fait rapidement ses premières armes dans les clubs parisiens aux cotés de Walter Davis junior, Ted Curson, René Urtreger et Maxim Saury, et remporte en 1988 un Prix de soliste au concours de la Défense.

Dans les années 90 il s’oriente vers un Jazz Bop et moderne, enregistrant auprès des jazzmen français en vue du moment et multipliant les gigs avec des musiciens tels que Tom Harrell, Eric Barret, Christian Escoudé, Michel Graillier, Alain Jean-Marie, Jacky Terrasson.

C’est en 1994 qu’il fonde avec Pierre de Bethmann et Benjamin Henocq le trio PRYSM, dont le talent sera récompensé la même année au Concours national de jazz de la Défense pour la parution de leur premier CD « Prysm ». Un succès qui attire la célèbre maison de disque Blue Note, qui fait signer la formation : suivront alors quatre albums et 300 concerts dans le monde entier.

Parallèlement, Christophe Wallemme est un sideman recherché qui fait résonner ses quatre cordes auprès de James Taylor, André Ceccarelli, Louis Winsberg, Aldo Romano, Sylvain Beuf, André Manoukian, Vincent Peirani, Paolo Fresu, Terez Moncalm, Ibrahim Maalouf, Eric Séva, Pierre Bertrand…. On le retrouve aussi avec des artistes de variétés tels que James Taylor, Françoise Hardy, Maxime Le Forestier, Viktor Lazlo, La Grande Sophie. L’une de ses plus importantes collaborations sera avec le chanteur David Linx et le pianiste Diederik Wissel avec lesquels il enregistrera trois magnifiques albums.

CORDES À CŒUR

En 2004, sa rencontre avec la fondation BNP-Paribas est décisive pour la suite de sa carrière : elle lui permet de réaliser en toute sérénité ses projets, car durant toutes ces années, il n’a cessé de composer et d’affiner sa direction artistique. Premier enregistrement, Time Zone (2004, label Nocturne) est ainsi l’aboutissement d’une longue réflexion sur la construction d’un répertoire fait de compositions personnelles.

Son deuxième opus, Namaste (2006, label Bee-Jazz) est marqué par l’Inde, où il a séjourné enfant durant quatre ans. De ces riches années de métissage qui ont marqué à jamais sa perception de la musique et du monde extérieur naît un album aux compositions colorées, empreintes de ce lointain pays.

L’album suivant Start «So many ways…» (2008, label Bee-Jazz) est une illustration des différentes facettes du compositeur, à la fois libre d’écriture et inspiré, guidé par sa culture, ancré dans les standards.

Enfin son quatrième opus, Ôm Project (2017, label Bonsai Music) dévoile une nouvelle facette de sa personnalité avec un travail autour de compositions aux sonorités rock et jazz des années seventies, une invitation très personnelle et élégante à la mixité des genres musicaux, percussive et mélodieuse, parfois modelée d’effluves indiennes et rock des années 70.

La musique de Christophe Wallemme nous emmène dans un voyage à travers bien des contrées, au gré des rencontres et des influences qui l’ont façonné.